Il y a quelques années, ma santé mentale était en PLS. J’ai eu la chance d’être accompagnée par des professionnels de qualité dont les missions se complétaient parfaitement. Dans le lot, un professionnel du coaching et de la thérapie.
Une fois la tête hors de l’eau, j’ai entamé le plus gros chantier de ma vie : une remise en question de TOUT. Et, forcément, j’ai effectué un virage professionnel.
L’humain resterait au centre de ma vie : aider les personnes qui, comme moi, vivaient la descente dans les profondeurs.
Être en capacité de leur offrir ce que j’avais eu la chance de recevoir.
Voilà comment j’ai repris les bancs de l’école : en suivant un double cursus.
Parce que oui, le coaching et la psychothérapie, ça ne s’apprend pas au même endroit !
J’ai découvert deux mondes : si proches et pourtant si différents…
Je vous partage ici mon expérience personnelle, empreinte de toute sa subjectivité : aussi, je vous laisse vous faire, vous aussi, votre propre avis sur la question.
Coaching et psychothérapie : ce qui les oppose
La frontière entre la psychothérapie et le coaching est ténue, elle n’en demeure pas moins réelle.
Quelles sont alors les différences ?
Passé vs avenir
En thérapie, le travail s’effectue sur les blessures du passé et ce, qu’elles qu’en soient les origines : psychologiques, psychiques, psychosomatiques, systémiques… ou bien un savant mélange de tout cela !
En coaching, on se focalise sur l’ici et le maintenant. Ou comment tirer profit du présent pour mieux se tourner vers l’avenir. Le client se reconnecte à ses forces aussi bien que ses failles, et va de l’avant avec tout son bagage.
Patients vs clients
Une autre différence notable est le nom donné aux personnes bénéficiant de cette relation d’aide : patient pour les uns, clients pour les autres.
Pratiquant les deux, je réfléchis à un nouveau terme, un mélange des deux, pour ne pas en perdre mon latin !*
Image positive vs image négative
La différence d’image véhiculée par les deux métiers semble encore bien marquée.
Tandis qu’il est « en vogue » de réaliser un coaching, il est encore – trop – tabou d’aller « voir quelqu‘un ». Cela reste caché: une chose inavouable.
On a d’ailleurs bien du mal à utiliser le mot thérapie. Une bête honteuse, affublée d’images de patients hagards en hôpital et autre camisole. Alors oui cela existe, mais tout le monde n’en passe pas par là.
Est-ce alors l’appréhension d’aller à la rencontre de soi qui bloque ? (Je pause ça là, je reviendrais dessus dans un autre article).
Il est grand temps de délier les langues et de partager les témoignages sur l’importance de prendre soin de sa santé mentale.
Tarifs et formats variables
Enfin, parlons des tarifs et du format : en thérapie, les séances durent – en règle générale – de 50 minutes à 1 heure. En coaching individuel, suivant les séances, je peux aller jusqu’à 1h30.
En thérapie, les prix sont moins élevés qu’en coaching. Pourquoi?
En coaching, le processus d’accompagnement est borné à un nombre de séances, avec une date de début et une fin.
En thérapie, on sait quand on commence… pas quand on va finir ! Le budget peut alors vite se planifier sur du long terme.
Chasse gardée
Les critiques, les remarques et autres incompréhensions ont été bon train lors de mes études.
« Ah… mais tu fais du coaching aussi? … » « Oui, mais enfin bon, toi t’es thérapeute alors… ».
Comme s’il y avait un côté dévalorisant à exercer l’un ou l’autre de ces deux métiers?
Ces remarques résonnent un peu, il faut l’admettre, comme si chacun voulait tirer la couverture à soi. Comme si tel métier allait faire de l’ombre à l’autre ou était mieux que l’autre.
Je pense qu’il y a – malheureusement – assez de personnes en mal être pour donner du travail à chacun d’entre nous.
Je reste persuadée que telle ou telle méthode sera plus appropriée en fonction de la demande et du moment de vie de la personne.
Mon équilibre comme coach et thérapeute
J’ai eu un parcours hors norme, que je revendique. Passant de l’esthétique aux ressources humaines, pour maintenant être coach et thérapeute.
J’ai fait le choix assumé de me former aux deux méthodes. Il n’y a pas à discuter ce choix : il est le résultat de mon histoire personnelle et est juste pour moi.
J’y ai trouvé mon équilibre.
Cette anecdote me fait prendre conscience que nous devrions veiller, nous professionnels de l’accompagnement, à aussi appliquer les préceptes de nos métiers que sont le non jugement, l’ouverture d’esprit et la bienveillance.
Quand un profil « différent » apparaît sur notre route, attardons-nous. Il y a toujours une histoire passionnante derrière !
Coaching et thérapie: les analogies
Courants de pensée
Il y a tant de similitudes entre ces deux métiers pour arrêter de faire l’autruche.
Les auteurs, les courants de pensée et autres ouvrages de référence… sont autant d’indicateurs que les deux méthodes se ressemblent bien plus que certains ne voudraient l’admettre.
Bien sûr, je peux aussi vous parler des exercices et autres outils… mais je crois bien que vous avez saisi l’idée : on les retrouve, avec des ressemblances tellement marquées qu’on a l’impression de faire des redites.
Et également les méthodes de questionnement, l’importance des silences…
Déontologie
En terme d’éthique et autre déontologie, les deux métiers sont également des champions toutes catégories de similitudes.
Pensons à la confidentialité pour apporter un cadre sécurisant à l’humain qui vient nous voir.
Les qualités personnelles de l’accompagnant : bienveillance, non jugement, ouverture d’esprit, l’écoute…
La supervision ainsi que le travail personnel qui devrait être réalisé par tout professionnel.
Et j’en oublie bien sûr!
Au coeur de tout: l'humain
Les deux accompagnements ont bien sûr à cœur d’accueillir la personne dans sa globalité et sa singularité, en respectant son identité.
Elles prennent l’humain dans son entièreté.
Mon but est alors d’accompagner la personne à aller vers son autonomie en assumant ses prises de décisions, le tout en étant alignée avec ses valeurs propres.
Coach et thérapeute: une double casquette, pour quoi faire?
Quels avantages pour les clients?
Lorsque j’étais moi même patiente, l’énergie me manquait et elle était dédiée à une seule chose : aller mieux.
Le fait d’avoir un unique interlocuteur m’a permis d’économiser mon énergie, de me sentir en sécurité et d’aller en profondeur dans mon travail personnel.
J’ai aussi réalisé une économie de temps et d’argent non négligeable !
Il était important pour moi d’offrir la même chose : suivre un client pour qu’il atteigne son objectif.
Voir apparaître sur le chemin les blessures sous-jacentes, et être en capacité, s’il le souhaite et que c’est le bon moment pour lui, de travailler cela ensemble.
Un accompagnement personnalisé
J’ai la chance de pouvoir prodiguer un accompagnement intégratif au sens large du terme.
La personne recouvre de l’autonomie et ajoute à cela une compréhension fine du « pourquoi elle en est arrivée là ? ».
Cela amène un changement durable.
Alors, thérapie ou coaching, faut-il réellement choisir ?
*je songe très sérieusement à utiliser un terme plus sympa que ce « patient/client » : alors si vous avez des idées je suis preneuse !